Autodiagnostic : cette tendance qui profite à Big Pharma

Chère lectrice, cher lecteur,

Les Etats-Unis sont presque toujours à la pointe de la nouveauté en Occident, en bien ou en mal.

Enfin… en bien, ce n’est pas toujours sûr ; en mal, c’est une certitude avérée.

Là-bas, près d’un QUART de la population est atteinte de maladie mentale, c’est ce que disent les statistiques officielles.

Près de 60 millions de personnes atteintes de maladie mentale (59,3 millions)1, c’est-à-dire autant que la totalité de la population française il y a 20 ans2.

Si c’était vrai, je doute fort qu’il faille conserver des relations diplomatiques avec un tel « pays de fous ».

Si l’on peut encore appeler ça un pays, et non un asile psychiatrique à ciel ouvert…

En fait, des milliers, sinon des millions de personnes s’autodiagnostiquent comme folles – comme on s’autodiagnostique beaucoup d’autres maladies.

Mais puisque cela permet de vendre des médicaments, ce ne sont ni les médecins ni l’industrie pharmaceutique qui vont freiner la tendance.

Pourtant cette tendance à l’autodiagnostic, justement, menace de faire vaciller nos sociétés occidentales, car les conséquences sont beaucoup plus graves qu’elles n’en ont l’air.

Le Joker, nouveau modèle de société ?

La tendance à l’autodiagnostic implique soit de se trouver une maladie mentale que l’on n’a pas, pour ne pas avoir à surmonter des difficultés existentielles réelles.

Soit à dissimuler des problèmes psychologiques derrière des souffrances bien réelles, dues à un mode de vie devenu de plus en plus artificiel, et qui cause des maladies de plus en plus fréquentes.

Or cette tendance à « l’autodiag » banalise l’irresponsabilité juridique, justifiant n’importe quel comportement antisocial.

Ceci représente un exemple catastrophique pour les jeunes qui ne comprennent plus ce qu’ils ont à gagner à se conduire en citoyens responsables.

En effet, le fou tue ou blesse autrui sans rendre de comptes, tandis qu’à sa place le citoyen ordinaire irait en prison.

Et même quand le citoyen se conduit normalement, il doit payer pour les irresponsabilités des autres.

D’autant le fou est désormais présenté comme un héros, un parangon de liberté à l’inverse du salarié, du retraité, du chômeur, qui sont perçus comme des « esclaves du système ».

C’est ce que montre le film Le Joker (2019), grand succès cinématographique. Et c’est aussi ce que montre l’État français, complaisant avec les émeutes en 2023 et sourd aux résultats électoraux un an plus tard.

La violence et l’inconséquence prévalent ainsi moralement sur le droit et la maîtrise de soi.

Pour un peu, on croirait que l’exemplarité, c’est pour les faibles, incapables de mener la vie barbare des rappeurs gangsters, modèles de médiocrité donnés à une jeunesse interdite d’admirer les héros de jadis.

Post-science : quand la rentabilité banalise le charlatanisme

D’autre part, l’irresponsabilité à dresser des diagnostics permet des comportements prédateurs en s’accaparant le pouvoir de la médecine.

On ne compte plus les gourous, qu’ils se prétendent thérapeutes, médecins, spirites ou tout simplement « éclairés », qui entendent dire à autrui ce qu’il doit faire de sa santé et même de sa vie.

Cette tendance ne cesse d’ailleurs de croître, puisque le grand-public est de moins en moins cultivé, préfère les réseaux sociaux aux livres, et favorise les directeurs de conscience aux dépens de l’esprit critique.

Mais ceci est directement le résultat d’une médecine contemporaine en plein effondrement, dévorée par la cupidité de son industrie.

Rappelons-nous de la crise morale que fut l’étude truquée sur l’hydroxychloroquine, publiée dans l’un des plus importants journaux scientifiques, le Lancet, en mai 2020.

Étude qui avait pour but d’avérer juridiquement, au moins de façon très courte, qu’il n’y avait pas d’autre solution que l’injection expérimentale pour faire reculer la pandémie de Covid19.

Ce moment était un basculement dans le monde de la post-science : à partir de là, n’importe qui pouvait truquer la science pour vendre ses propres produits.

La science n’existait plus que pour justifier les profits.

C’est ainsi que vous ne trouverez plus désormais, sur Google, d’étude qui condamne directement les édulcorants, alors qu’il était admis depuis des décennies qu’il s’agissait de poisons…

Quand la mauvaise médecine et la mauvaise nourriture sont entre les mêmes mains…

Certes, nous aurions dû assister à une remise en question radicale des autorités médicales, et en premier lieu, à la dissolution de l’ordre des médecins.

Il aurait également fallu dissoudre les grandes entreprises pharmaceutiques et traîner devant la justice leurs dirigeants, avec les peines les plus sévères qui soient.

En effet, par leur faute, des millions de gens sont morts ou ont fini handicapés. Hélas, ce grand aggiornamento ne s’est pas produit, et il ne se produira probablement jamais.

Parce que la figure du médecin reste nécessaire pour rassurer la population, et celui-ci reposant sur les laboratoires pharmaceutiques, il ne peut faire autre chose que de prescrire leurs produits.

Pire encore, ce n’est pas que la médecine contemporaine soit capable de remédier à l’artificialisation de notre mode de vie, source de la plupart de nos maux. Au contraire, elle l’accompagne.

Quand l’entreprise pharmaceutique Bayer rachète Monsanto en 2018, c’est Big Pharma qui rachète Big Food (l’industrie pharmaceutique qui rachète celle de la malbouffe).

Les 5 causes de maladies contemporaines (et pourquoi elles ne sont pas traitées)

Dès lors, n’attendez pas que la médecine résolve les 5 grandes causes de maladies contemporaines :

  • La dysbiose intestinale
  • Les ondes électromagnétiques
  • Les narcotiques
  • Les perturbateurs endocriniens
  • Les expérimentations médicales (géo-ingénierie, injections…)

Au contraire ! La dysbiose intestinale due à la malbouffe est un énorme marché, de même que les narcotiques qui causent plus de maladies mentales qu’ils ne les soignent.

Ensuite, si les ondes électromagnétiques causent des cancers ou des dépressions immunitaires, ou si les perturbateurs endocriniens conduisent à des dysphories de genre ou des infertilités, vous entendrez en fin de compte toujours le même bruit :

Celui de la caisse enregistreuse.

Et à la fin, vous voyez tant de personnes qui vont de médecin en médecin – la fameuse « errance médicale » – pour se faire soigner des problèmes que la médecine conventionnelle gagne à ne pas soigner

Alors quand vous arrivez chez votre médecine avec vos symptômes – autodiagnostic ou pas – eux ne sont plus formés qu’à une seule chose :

Prescrire, prescrire, prescrire.

La médecine n’y perd pas son crédit, et l’industrie engrange des milliards. Quel beau modèle économique…

D’autant que le médecin n’a même pas besoin de réfléchir à des protocoles très profonds : l’autodiagnostiqué se les fait lui-même ! A lui donc la responsabilité de son propre mal !

Pour les profiteurs, notre anxiété est une mine d’or inépuisable

L’anxiété est un excellent moyen de rendre malade, et pour les gens malhonnêtes, d’en profiter.

C’est ainsi que sur les réseaux sociaux, ou dans les articles de presse, vous trouverez très souvent des textes particulièrement anxiogènes. On est entre l’oppression propagandaire et l’envoûtement.

Une des maladies les plus significatives de ce côté-là est le trouble de l’attention, ou TDAH.

En effet, beaucoup de mères ne savent pas quoi faire lorsqu’elles ont un enfant hyperactif. Et elles ignorent aussi souvent que tous les aliments industriels contiennent des sucres ajoutés.

Sans compter que les jeunes qui subissent le pouvoir des écrans interactifs ont énormément de mal à se concentrer, puisqu’ils sont conditionnés aux injections de dopamine que leur donnent des programmes extrêmement courts.

A ce titre, la jeunesse américaine a même un mot pour décrire les dommages que leur causent ces vidéos courtes, bêtes, souvent violentes et donc fortement addictives : le brain rot, ou « pourrissement mental ».

C’est-à-dire que nos jeunes ont plus conscience d’être affectés par ce mal qu’ils n’en ont d’être affectés par la malbouffe – celle-ci étant pensée comme le pouvoir d’atteindre la satiété le plus vite et avec le plus de plaisir possible.

Pourtant, il suffirait à beaucoup de jeunes de se livrer à une activité sportive, de couper avec les écrans, de manger sainement et d’être mis à la lecture (même de bandes dessinées) pour que les symptômes du TDAH s’estompent.

Il faudrait voir quels sont les enfants qui sont réellement atteints de ce syndrome. Et lesquels ne le sont que parce qu’ils sont dans un environnement nocif – et ce, malgré les soins des parents.

Mais maintenant, vous trouvez des articles qui proposent même aux adultes (eux aussi affectés par des consommations excessives de sucre et de vidéos et d’un manque d’activité sportive) de s’autodiagnostiquer pour le TDAH.

Étonnant comme l’artificialisation du mode de vie trouve systématiquement une médicalisation sans fin à la clef…

Mais il y a pire encore : c’est que ces maux permettent aux malintentionnés, médecins, thérapeutes, et parfois les « malades » autodiagnostiqués eux-mêmes, vis-à-vis de leur entourage, de se livrer à toutes sortes de manipulations.

Hélas, le narcissisme et l’histrionisme sont des troubles de la personnalité, non pas des maladies curables. Le mieux que vous puissiez faire est de vous éloigner, et de ne jamais regarder en arrière…

Prenez soin de vous,

Dr. Thierry Schmitz

Sources

[1] https://www.nimh.nih.gov/health/statistics/mental-illness

[2] https://www.lesechos.fr/2004/04/la-population-francaise-passe-le-cap-des-60-millions-634953

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