Ce cadeau empoisonné à ne pas faire à votre enfant
Chère lectrice, cher lecteur,
Je me souviens des premières consoles de jeux vidéo.
Je me souviens aussi des polémiques qu’il y avait à l’époque concernant ces machines…
Les jeux vidéo étaient la cible des médias et de grand nombre de politiques.
Quand il y avait des comportements violents, on les attribuait au « virtuel ».
Les médias dominants soutenaient que les jeux vidéo éloignaient du réel, qu’ils rendaient la jeunesse insensible.
Et ces critiques ont perduré jusqu’à ce que…
Jusqu’à ce que l’industrie du jeu vidéo devienne aussi importante, en chiffre d’affaires, que celles du cinéma et de la musique réunies !
Aujourd’hui, elle représente même 2 fois ces industries réunies1…
Mais aujourd’hui, le monde virtuel atteint un réel niveau de danger pour la société.
Car quand les entreprises parmi les plus puissantes du monde (Instagram, Whatsapp et Facebook) décident de défier la réalité et d’imposer la supériorité du virtuel sur le réel, cela représente un danger gravissime pour toute la société !
Et c’est justement ce qui est en train de se passer avec les casques de réalité virtuelle.
Car pour peu que vous ayez vu le film Matrix, sorti il y a plus de 20 ans, vous savez qu’enfermer les gens dans une réalité virtuelle, c’est recommencer la lutte des classes.
D’un côté, les privilégiés, avec leurs logements spacieux, qui mangeront, boiront, dormiront et voyageront à leur aise.
Et il y aura les autres, qui vivront dans des cages à lapin, et qui n’auront comme monde où vivre qu’un écran qu’ils se mettront devant les yeux.
Après tout, c’est une question de conditionnement social.
Si l’on éduque vos enfants à croire que ces lunettes sont mieux que la réalité, ils ne chercheront pas à avoir mieux.
C’est le cas de ces enfants qui restent toute leur vie à jouer aux jeux vidéo chez leurs parents…
Derrière la question sociale, il y a toujours la santé
On commence à se rendre compte, avec les « confinements », que vivre isolé, sans chaleur humaine, la tête devant son écran toute la journée, cause de sérieux problèmes de santé mentale2, reconnus officiellement.
Qu’en sera-t-il quand la condition humaine consistera à vivre avec un écran devant les yeux, et que seule une élite pourra s’y soustraire ?
Qu’en sera-t-il quand les enfants réclameront leur casque, parce que la réalité est devenue trop laide et trop inhumaine pour qu’ils l’acceptent ?
Le problème, c’est que les enfants qui testent les casques de réalité virtuelle en sont déjà absolument accros…
Et on le serait tout autant à leur place, si nous avions eu des loisirs aussi fascinants dans notre jeunesse !
D’où l’importance de la, certes difficile mais nécessaire, éducation au virtuel.
Faites cette expérience vous-même
La question du virtuel se pose depuis plusieurs années, et pas seulement pour les enfants.
Je suis toujours très étonné de voir que dans les années 2000, la plupart des gens lisaient dans le métro, et qu’aujourd’hui, la même proportion regarde son smartphone.
Mais faites une petite expérience toute simple.
Faites la queue dans un commerce, avec votre téléphone portable dans la main, et vous verrez que la queue avance lentement.
Pire encore, on sautera probablement votre tour.
Faites la même expérience avec un livre de poche, et vous verrez comme on s’occupera vite de vous !
Si vous êtes dans la queue avec un livre, cela veut dire que l’employé est tellement lent que vous pouvez vous concentrer sur autre chose…
Si vous faites la queue en regardant votre téléphone portable, c’est que vous n’êtes pas vraiment là.
Votre avis ne compte pas.
C’est la même chose avec les enfants.
Rien ne vaut la réalité !
Si vous donnez aux enfant une prise sur le réel, si vous leur enseignez des compétences manuelles, si vous leur apprenez à aimer la bonne nourriture et à regarder de l’art avec leurs propres yeux, alors ils s’accrocheront à la vie, au réel.
J’ose croire qu’ils se battront pour ce qui est important, et qu’ils compteront dans ce monde.
Il y a un temps pour les loisirs et un temps pour la vie réelle.
Les loisirs sont importants, mais ils peuvent être vides de sens si on n’a pas le sens des priorités.
Cela veut dire qu’il faut parfois priver les enfants de certains plaisirs (qui peuvent devenir nocifs), et retarder autant que possible l’usage de la tablette et du smartphone, notamment.
C’est aujourd’hui ce que font les classes les plus aisées, et notamment chez les milliardaires de la Silicon Valley, bien conscients de la nocivité de leurs propres appareils et logiciels sur la jeunesse3 !
On apprend d’ailleurs dans cet article que Steve Jobs, le créateur du smartphone et de l’iPad, n’a jamais laissé son enfant de 10 ans jouer avec cette dernière machine !
Tôt ou tard, par leurs relations sociales ou par leur travail, les enfants devront s’accommoder du virtuel… et ils y arriveront très facilement, à mon avis.
Mais c’est si dur d’être un parent responsable aujourd’hui !
Alors bravo à vous si vous arrivez à relever ce défi.
Dr. Thierry Schmitz
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